Claire GALEZ-DAVIS will defend her thesis on Economics on "Essais en Economie du Développement" on June 28th at 10:30 am, room MS 002 (Manufacture des tabacs)
Subject: Essais on Development Economics
Supervisor: Jean Paul AZAM
Memberships are:
- Catherine ARAUJO-BONJEAN, CERDI, CNRS, INRA
- Antoine BOUËT, University of Bordeaux
- Emmanuelle AURIOL, TSE
- Jean-Paul AZAM, TSE
Abstract (in French):
Cette thèse s’intéresse aux interactions politiques et économiques entre les pays développés et les pays en dèveloppement. Elle explore comment ces interactions peuvent favoriser un développement économique mondial. Le premier chapitre résume et introduit la thèse. Les trois autres chapitres portent sur l’investissement étranger direct (IED), l’aide publique au développement (APD), les chaînes de valeur globales et la responsabilité sociale des entreprises dans la chaînes de valeur du cacao. Les chapitres deux et trois sont co-reéigés avec Jean-Paul Azam. Partant de l’observation que, ces dernières années, l’IED et l’APD ont explosé en Afrique subsaharienne, le deuxième chapitre vise à évaluer leur impact sur la croissance des économies bénéficiaires. Pour ce faire, une estimation avec la technique des doubles moindres carrés est effectuée sur un panel non équilibré de 41 pays d’Afrique subsaharienne observés de 1980 à 2012. La stratégie instrumentale est tirée des relations politiques et économiques entre les donateurs et les bénéficiaires. L’hypothèse d’identification repose sur le fait que certaines caractéristiques des principaux donateurs d’APD d’un pays, comme le PIB par habitant, ne peuvent affecter la croissance de ce pays que par l’APD et l’IED. On trouve que l’IED a un effet positif et significatif sur la croissance du PIB par habitant, tandis que l’APD n’a aucun impact.Le titre du troisième chapitre est basé sur un parallèle entre la structure du commerce dans l’ère mercantiliste et la structure commerciale actuelle dans certains secteurs. Dans les deux cas, les produits de base sont produits dans le Sud par de nombreux petits exploitants fragmentés et transportés pour être consommés dans le Nord par un petit nombre d’intermédiaires. Le chapitre fournit un cadre théorique d’analyse pour cette structure commerciale, au niveau de la chaîne de valeur. Plus précisément, nous développons un modèle à deux faces d’oligopole et d’oligopsone à la Cournot. Nous utilisons ensuite le modèle et sa statique comparative pour comparer la situation des producteurs, des intermédiaires et des consommateurs dans différentes situations. Nous confrontons nos résultats à des études de cas, en nous concentrant sur les chaînes de valeur du cacao, du cafe´ et de la cocaîne. Le quatrième et dernier chapitre étudie les programmes de durabilité des grandes entreprises de l’industrie du cacao et du chocolat, et les compare avec les systèmes de certification indépendants. Plus précisément, il vise à comprendre l’émergence de labels de durabilité internes, c’est-à-dire des labels de durabilité créés par les entreprises elles-mêmes, par opposition à ceux créés par des organisations indépendantes. Je réponds à cette question en utilisant le cadre théorique développé dans le chapitre précédent. Dans l’ensemble, je trouve que la notion de risque joue un rôle majeur pour expliquer les choix des entreprises en terme d’approvisionnement durable. En effet, ces programmes de durabilité visent à augmenter la productivité des agriculteurs. Toutefois, cette augmentation a un effet incertain sur les profits des entreprises traitant de grandes quantités de cacao, les rendant désireuses de contrôler leur approvisionnement en créant leur propre label de durabilité. En revanche, l’impact de ces initiatives sur les producteurs de cacao reste ambigü.